La tyrannie du choix
de Renata Salecl Albin Michel, 2012, 212 p. Mot d'ordre de nos sociétés, le choix est devenu une tyrannie. Tout devient l'objet d'un "choix" supposé libre et rationnel : partenaire(s) amoureux, profession, procréation, mode de vie et de consommation. Et si on doit choisir c'est afin de "devenir soi-même", ce qui engendre anxiété, angoisse, frustration, insatisfaction. Ainsi tenu de vivre sa vie sur le mode de la consommation tout en se conformant aux canons de la singularité, l'individu est soumis à une injonction paradoxale, qui l'amène à une situation d'échec permanent. En outre, cette illusion de maîtrise que donne le fait d'avoir le choix occulte tous les conditionnements réels, psychologiques, sociaux ou anthropologiques qui le déterminent. Et complètement centrée sur l'individu, elle fait disparaître toute dimension d'engagement collectif contre l'inégalité foncière de nos sociétés. Pour redonner sa juste valeur au fait d'avoir à choisir, il ne suffit donc pas de modifier ses habitudes de consommation, mais d'interroger plus fondamentalement les présupposés du choix, et en particulier ses fondements inconscients. Choisir serait alors plutôt ressaisir sa vie comme sujet conscient, savoir discerner ce qui dépend de chacun et saisir l'occasion dans une existence ouverte à l'imprévu et aux surprises. |
Salecl Renata.
La tyrannie du choix.
Albin Michel, 2012, 212 p.
Titre : | La tyrannie du choix |
Auteurs : | Renata Salecl, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Albin Michel, 2012 |
ISBN/ISSN : | 978-2-226-24384-3 |
Format : | 212 p. |
Langues: | Français |
Langues originales: | Anglais |
Index. décimale : | 316.6 (Psychologie sociale) |
Descripteurs : |
Motbis angoisse / choix / consumérisme / promotion sociale / société de consommation / vie quotidienne |
Résumé : | Mot d'ordre de nos sociétés, le choix est devenu une tyrannie. Tout devient l'objet d'un "choix" supposé libre et rationnel : partenaire(s) amoureux, profession, procréation, mode de vie et de consommation. Et si on doit choisir c'est afin de "devenir soi-même", ce qui engendre anxiété, angoisse, frustration, insatisfaction. Ainsi tenu de vivre sa vie sur le mode de la consommation tout en se conformant aux canons de la singularité, l'individu est soumis à une injonction paradoxale, qui l'amène à une situation d'échec permanent. En outre, cette illusion de maîtrise que donne le fait d'avoir le choix occulte tous les conditionnements réels, psychologiques, sociaux ou anthropologiques qui le déterminent. Et complètement centrée sur l'individu, elle fait disparaître toute dimension d'engagement collectif contre l'inégalité foncière de nos sociétés. Pour redonner sa juste valeur au fait d'avoir à choisir, il ne suffit donc pas de modifier ses habitudes de consommation, mais d'interroger plus fondamentalement les présupposés du choix, et en particulier ses fondements inconscients. Choisir serait alors plutôt ressaisir sa vie comme sujet conscient, savoir discerner ce qui dépend de chacun et saisir l'occasion dans une existence ouverte à l'imprévu et aux surprises. |
Nature du document : | documentaire |
Date de création : | 04/12/2012 |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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316.6 SAL | Sciences économiques et sociales | C.D.R. | 014878 | Disponible |