La Compagnie des spectres
de Lydie Salvayre Seuil, 1997, 187 p. À l'huissier qui vient saisir ses meubles, un jour de 1997, dans l'appartement qu'elle occupe avec sa fille à Créteil, une femme hurle : "c'est Darnand qui t'envoie". Rien ne peut lui faire entendre raison. Pour elle, le monde s'est arrêté en 1943 le jour où son frère, alors âgé de dix-huit ans, a été torturé à mort par deux jeunes apprentis miliciens. Depuis, elle vit dans la compagnie des fantômes de l'Occupation, de ceux qu'elle appelle Darnand et le "maréchal Putain". L'irruption de l'huissier la renvoie à ses peurs, ses haines, sa folie. Et un étrange huis clos s'instaure entre l'officier ministériel qui ne dit rien mais accomplit sa tâche, la fille qui tente vainement de calmer sa mère et la mère qui vitupère de plus belle. "Nul n'est puissant, dit maman, s'il n'empêche la parole de l'autre par quelque moyen que ce soit." Plus qu'une méditation sur le passé, ce texte d'une violence théâtrale, saisissant dès la première ligne, est une réflexion sur les rapports entre le pouvoir et le langage, sur la folie et la liberté. |
Salvayre Lydie.
La Compagnie des spectres.
Seuil, 1997, 187 p.
Titre : | La Compagnie des spectres |
Auteurs : | Lydie Salvayre, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Seuil, 1997 |
ISBN/ISSN : | 978-2-02-028945-0 |
Format : | 187 p. |
Index. décimale : | R (Romans) |
Descripteurs : |
Motbis 20e siècle / France / littérature |
Résumé : | À l'huissier qui vient saisir ses meubles, un jour de 1997, dans l'appartement qu'elle occupe avec sa fille à Créteil, une femme hurle : "c'est Darnand qui t'envoie". Rien ne peut lui faire entendre raison. Pour elle, le monde s'est arrêté en 1943 le jour où son frère, alors âgé de dix-huit ans, a été torturé à mort par deux jeunes apprentis miliciens. Depuis, elle vit dans la compagnie des fantômes de l'Occupation, de ceux qu'elle appelle Darnand et le "maréchal Putain". L'irruption de l'huissier la renvoie à ses peurs, ses haines, sa folie. Et un étrange huis clos s'instaure entre l'officier ministériel qui ne dit rien mais accomplit sa tâche, la fille qui tente vainement de calmer sa mère et la mère qui vitupère de plus belle. "Nul n'est puissant, dit maman, s'il n'empêche la parole de l'autre par quelque moyen que ce soit." Plus qu'une méditation sur le passé, ce texte d'une violence théâtrale, saisissant dès la première ligne, est une réflexion sur les rapports entre le pouvoir et le langage, sur la folie et la liberté. |
Nature du document : | fiction |
Genre : | roman |
Date de création : | 30/06/2015 |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R SAL | Romans | C.D.R. | 018933 | Disponible |