Sueurs de sang
de Abhimanyu Unnuth Stock, 2001, 423 p. L'histoire se situe à Maurice au 19e siècle, au moment de l'abolition de l'esclavage. Les esclaves d'origine africaine et malgache désertent en masse les propriétés agricoles. Les colons français de Maurice ont besoin de main d'aeuvre. C'est alors que se met en place l'engagisme, et que des dizaines de milliers d'Indiens, trompés par les fausses promesses des rabatteurs, troquent la vie misérable qu'ils mènent en Inde contre le sort, encore plus épouvantable, qui les attend une fois débarqués sur la terre promise. Le roman décrit la violence quotidienne des engagés sur les plantations, les coups incessants, les viols des jeunes femmes par les patrons, la faim, les humiliations, la torture, la prison, les injustices, la privation totale du moindre droit. Les colons et leurs contremaîtres ont pouvoir de vie, de mort, de cuissage. Les cérémonies religieuses du pays d'origine sont interdites, tout comme l'enseignement de la lecture et de l'écriture des langues maternelles, les chants, la circulation hors du domaine... Les mariages ne peuvent se faire que sur décision du maître. La vie des chiens des blancs est infiniment plus douce que celle de ces ouvriers corvéables à merci. Et, bien sûr, le contrat de départ, qui prévoyait un retour possible au pays, devient caduc dès que le bateau quitte les côtes de l'Inde. Et pourtant, les damnés de la terre vont peu à peu redresser leur front, leur échine, couverts de sueurs de sang. Kundan, Kissan, puis le fils de ce dernier, Madan, osent se rebeller, regarder le blanc dans les yeux, et organiser la résistance. Leur héroïsme finit par venir à bout de la résignation des uns, de la lâcheté des autres. La lutte est longue, difficile, ponctuée de morts violentes. Les éléments eux-mêmes semblent être du côté des oppresseurs, les cyclones dévastant les petits champs de légumes dont les laboureurs, au prix de nombreuses vies, ont réussi à devenir propriétaires. Les épidémies déciment les villages. La souffrance et la mort sont omniprésentes. Mais l'amour est là, lui aussi. La misère absolue n'empêche pas les passions de naître, bien que tout le système soit organisé pour qu'on n'ait pas le temps, le loisir, ni la force d'aimer, de penser à autre chose qu'à se protéger des coups de fouet, ou à ce qu'on va manger le lendemain. |
Unnuth Abhimanyu.
Sueurs de sang.
Stock, 2001, 423 p.
Titre : | Sueurs de sang |
Auteurs : | Abhimanyu Unnuth, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Stock, 2001 |
ISBN/ISSN : | 2-234-05353-6 |
Format : | 423 p. |
Langues: | Français |
Langues originales: | Hindi |
Index. décimale : | R (Romans) |
Descripteurs : |
Motbis 20e siècle / île Maurice / littérature |
Résumé : |
L'histoire se situe à Maurice au 19e siècle, au moment de l'abolition de l'esclavage. Les esclaves d'origine africaine et malgache désertent en masse les propriétés agricoles. Les colons français de Maurice ont besoin de main d'aeuvre. C'est alors que se met en place l'engagisme, et que des dizaines de milliers d'Indiens, trompés par les fausses promesses des rabatteurs, troquent la vie misérable qu'ils mènent en Inde contre le sort, encore plus épouvantable, qui les attend une fois débarqués sur la terre promise.
Le roman décrit la violence quotidienne des engagés sur les plantations, les coups incessants, les viols des jeunes femmes par les patrons, la faim, les humiliations, la torture, la prison, les injustices, la privation totale du moindre droit. Les colons et leurs contremaîtres ont pouvoir de vie, de mort, de cuissage. Les cérémonies religieuses du pays d'origine sont interdites, tout comme l'enseignement de la lecture et de l'écriture des langues maternelles, les chants, la circulation hors du domaine... Les mariages ne peuvent se faire que sur décision du maître. La vie des chiens des blancs est infiniment plus douce que celle de ces ouvriers corvéables à merci. Et, bien sûr, le contrat de départ, qui prévoyait un retour possible au pays, devient caduc dès que le bateau quitte les côtes de l'Inde. Et pourtant, les damnés de la terre vont peu à peu redresser leur front, leur échine, couverts de sueurs de sang. Kundan, Kissan, puis le fils de ce dernier, Madan, osent se rebeller, regarder le blanc dans les yeux, et organiser la résistance. Leur héroïsme finit par venir à bout de la résignation des uns, de la lâcheté des autres. La lutte est longue, difficile, ponctuée de morts violentes. Les éléments eux-mêmes semblent être du côté des oppresseurs, les cyclones dévastant les petits champs de légumes dont les laboureurs, au prix de nombreuses vies, ont réussi à devenir propriétaires. Les épidémies déciment les villages. La souffrance et la mort sont omniprésentes. Mais l'amour est là, lui aussi. La misère absolue n'empêche pas les passions de naître, bien que tout le système soit organisé pour qu'on n'ait pas le temps, le loisir, ni la force d'aimer, de penser à autre chose qu'à se protéger des coups de fouet, ou à ce qu'on va manger le lendemain. |
Nature du document : | fiction |
Thème de fiction : | colonialisme/esclavage/révolte/violence |
Date de création : | 07/06/2007 |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R UNN | Romans | C.D.R. | 006686 | Disponible |